Libérer son ordinateur avec Ubuntu

Jérémie Sieffert  • 26 mai 2011 abonné·es

Que faire?

Nathalie a un problème avec son ordinateur portable. Depuis quelques jours, il refuse de fonctionner normalement. Un ami lui explique qu’il s’agit d’un bug connu de Windows XP, son système d’exploitation, le plus répandu au monde. Pour le corriger, le plus simple est de réinstaller XP (mais le vendeur a « oublié » de lui donner le CD) ou de passer à Windows Vista ou Seven (entre 120 euros et 300 euros). Elle a pourtant payé sa licence en achetant son portable. Dans les forums, elle se laisse convaincre par des militants du logiciel libre de changer de système d’exploitation. Après une rapide recherche, elle opte pour Ubuntu, l’une des distributions GNU/Linux, la plus

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grand public. Elle se rend donc sur http://doc.ubuntu-fr.org et suit la procédure : télécharger la dernière version (Ubuntu 11.04 Natty Narwhal 32 bits), graver le fichier sur un CD, l’insérer dans son lecteur et redémarrer son PC. Après une sauvegarde de ses fichiers personnels sur un disque dur externe et un rapide test (pour vérifier qu’elle y retrouve ses petits), elle se lance enfin. L’installation est très simple. Au premier démarrage, la connexion Internet est reconnue et le système télécharge automatiquement les pilotes indispensables ainsi que les mises à jour récentes. « Tout a fonctionné quasiment tout seul et mon portable a retrouvé une nouvelle jeunesse. Et puis l’interface graphique est enfantine. »

Pourquoi ?

Nathalie avait bien un peu peur : «  J’ai souvent besoin d’appeler un ami en cas de problème informatique. » Pourtant, les dernières versions d’Ubuntu sont très faciles d’accès et toutes les questions trouvent une réponse sur la documentation francophone ou sur les forums grâce à une communauté de développeurs et d’utilisateurs très active et qui n’a rien à vendre. Et puis cette militante écolo découvre les joies de l’informatique libre, comme l’absence de virus et les possibilités infinies de partage et de personnalisation : «  C’est un système d’entraide gratuite entre utilisateurs. Quand quelqu’un rencontre un problème qui ne figure pas dans la doc, il en fait part sur le site, et la communauté trouve une solution. » Car les systèmes libres sont avant tout une alternative solidaire aux monopoles du secteur. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les communautés Ubuntu sont si actives dans les pays en développement, notamment en Tunisie. Soutenir GNU/Linux, c’est promouvoir une informatique démocratique et citoyenne, plus souple et plus évolutive, où l’utilisateur est maître de l’usage de sa machine.

Comment?

-Visiter le site http://doc.ubuntu-fr.org et prendre l’habitude de consulter la documentation.

-Se rendre dans une Ubuntu-Party. Des utilisateurs expérimentés vous accueillent régulièrement partout en France avec votre ordinateur (Mac ou PC) pour vous guider.

La prochaine se déroule le week-end des 27, 28 et 29 mai à la Cité des sciences de Paris. Tous les événements sont accessibles à partir de http://ubuntu-party.org.


Bon à savoir  certains services Microsoft ou Apple et certains grands logiciels ne fonctionnent que moyennant bidouille. Mais Ubuntu dispose de solutions alternatives et fait de gros efforts d’interopérabilité. De plus, il est facile d’installer Ubuntu en parallèle d’un autre système.

Le geste utile
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