Cinéma : le Chat du rabbin
C’est l’année de la 3D. Si ce n’était le prix des places (majoré !), il faudrait bientôt à chacun sa paire de lunettes, car tout le monde s’y met. Plus par jeu que par réelle virtuosité, comme le montre encore le Chat du rabbin, adaptation des tomes 1, 2 et 5 de la bande dessinée éponyme de Joann Sfar (Dargaud). L’auteur a refusé de multiples propositions avant de s’y atteler, assisté d’Antoine Delesvaux, avec le souci des grands espaces, de la profondeur de champ, du détail des mouvements. Las, hormis les perspectives qui se lèvent dans la maison du rabbin (danse de couloirs et hauteur de plafond) ou dans le dédale de la casbah d’Alger, où se déroule cette histoire au début du XXe siècle, la 3D n’apporte pas grand-chose à ce long-métrage. En revanche, le dessin y gagne en lumières et en couleurs, et les fameux dialogues trouvent à l’oral une vitalité piquante. Avec les voix de François Morel (le chat), Maurice Bénichou (le rabbin), Hasfia Herzi (la fille du rabbin), les scènes domestico-métaphysiques restent les plus marrantes, avant un voyage en Afrique où l’ensemble s’aplatit.
Envie de soutenir le journal autrement qu’en vous abonnant ? Faites un don et déduisez-le de vos impôts ! Même quelques euros font la différence. Chaque soutien à la presse indépendante a du sens.
Faire Un DonPour aller plus loin…

« 7 femmes en scène » : rallumer les étoiles

Ariane Ascaride : « Je veux faire entendre la modernité de Brecht »

« Ashkal, l’enquête de Tunis » : feu glaçant
