C’est un discours de Jean Ziegler,
77 ans, sociologue et écrivain suisse, inlassable dénonciateur du mondialisme libéral, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour l’alimentation et actuel vice-président de son Comité des droits de l’homme.
Un discours qu’il devait prononcer dans deux jours pour l’ouverture du festival annuel de Salzbourg (Autriche) avant que ses organisateurs ne s’avisent que le bonhomme sentait un peu trop le soufre …
Ne s’avisent, et ne se ravisent.
Les festivaliers n’entendront donc pas — tant pis pour eux —, traiter d’un thème récurrent, que la famine actuelle dans la Corne de l’Afrique rend, hélas, d’une actualité plus brûlante que jamais.
Er qui commençait ainsi : «Mesdames et Messieurs, toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Trente-sept mille personnes meurent de faim chaque jour et près d’un milliard de gens souffrent de malnutrition sévère. Le rapport annuel de la FAO qui dresse ce bilan des victimes dit que l’agriculture mondiale, dans l’état actuel de son développement, pourrait sans problème nourrir le double de la population mondiale. En conséquence, il n’y a pas de pénurie, aucune fatalité au massacre de la faim. Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné.»
Mais comme l’ami Ziegler n’est pas du genre à se laisser bâillonner, il a fait publier son discours dans la presse autrichienne, avec reprise dans la Tribune de Genève, où il aura sans doute plus d’audience que dans le seul cadre d’une soirée musicale, aussi prestigieuse soit-elle.
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