Mon banquier va « kraquer »
Les salariés du secteur bancaire voient leurs conditions de travail se dégrader et la méfiance du public à l’égard de leur métier augmenter.
dans l’hebdo N° 1168 Acheter ce numéro

Quand les banques plongent, les banquiers boivent la tasse. Alors que la crise financière est repartie durant l’été (voir page suivante), le malaise a gagné bon nombre des 380 000 salariés du secteur bancaire français. Directeurs d’agence, conseillers clientèle, personnels en back-office ou sur les plateformes téléphoniques, les « petites mains » du système financier sont prises dans la tourmente. Condamnées à sombrer avec le navire, en quelque sorte…
En août, deux suicides avaient lieu coup sur coup à la Société générale : le 9 août, un employé de 49 ans des services informatiques se jetait du toit de la banque de Schiltigheim (Alsace) ; le 24, c’est un homme de 58 ans qu’on retrouvait pendu dans un local technique de son agence de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Deux morts dont nul ne peut encore affirmer qu’elles sont en lien avec le travail. Mais qui semblent, hélas, s’inscrire dans un continuum.
Au printemps dernier, la Caisse d’épargne a connu deux suicides. En 2010, de tels drames ont également ébranlé la BNP Paribas, les syndicats mettant en cause « la stratégie et le management » de la banque. « On a aussi enregistré un nombre de suicides important en 2007-2008, au moment de la crise des subprimes, mais les médias, alors braqués sur ce qui se passait à France Télécom, n’y ont guère prêté
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