Sur la plage empoisonnée

Prolifération d’algues vertes cet été en Bretagne, et émanations mortelles pour des dizaines de sangliers. Le timide plan de l’État reste sans effets.

Patrick Piro  et  Anne Solesne Tavernier  • 1 septembre 2011 abonné·es

Cet été, la découverte sur la plage de Morieux (Côtes-d’Armor) de 36 cadavres de sangliers, probablement asphyxiés par le sulfure d’hydrogène, a vivement relancé la polémique sur la prolifération des algues vertes en Bretagne, dues aux nitrates d’origine agricole. En 2009, le gaz toxique dégagé par la putréfaction de ces végétaux avait tué un cheval et un employé chargé de nettoyer les plages. L’invasion saisonnière, qui ne reflue pas, empoisonne de plus en plus le climat local.


Les écologistes dénoncent inlassablement le modèle agricole de la région : sur 6 % du territoire agricole français, elle concentre 60 % des porcs du pays, et leurs lisiers, épandus sur les terres, saturent les cours d’eau en nitrates, à une concentration moyenne de

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Écologie
Temps de lecture : 4 minutes