Orelsan : « Là où ça fait mal ! »
Deux ans après la polémique autour du clip « Sale Pute »,
le rappeur sort un album
plus mûr, sombre mais plein
de vigueur. Rencontre.
dans l’hebdo N° 1173 Acheter ce numéro

Dans un café, non loin de la gare du Nord, Orelsan est en discussion avec un journaliste d’un magazine de jeux vidéo et mangas. Une de ses passions… D’où le suffixe japonisant « San » (« monsieur ») derrière le diminutif Orel (pour Aurélien Cotentin). Il se lève, jean, baskets, pull sombre aux coutures jaunes.
Pas frime, le regard sérieux et mélancolique, un accent qui traîne dans les graves, Orelsan, 29 ans, est prudent depuis la polémique « Sale Pute » qui l’a rendu célèbre en 2009. Lors de la sortie de son premier album, Perdu d’avance , refait surface le clip d’une chanson écrite bien avant, dans laquelle un type menace horriblement sa compagne. Il est notamment attaqué en justice par les Chiennes de garde pour « incitation à la violence » . Plusieurs concerts sont annulés. Maintenant, il pèse ses mots mais fait aussi preuve d’aplomb.
Dans la chanson « le Chant des sirènes » , dans l’album du même nom, vous dites : « Je suis le génie qui a écrit “Sale Pute” » . Vous vous présentez vraiment comme ça ?
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