Peu de soutien aux sans-logis

Seul un millier de personnes ont défilé à Paris dans le cadre de l’action « 24 heures pour le logement ». L’UMP sort 20 propositions.

Ingrid Merckx  • 17 novembre 2011 abonné·es

Un millier de personnes tout au plus ont défilé à Paris le 10 novembre pour réclamer un « toit pour tous » . La presse a marginalement fait écho à l’action baptisée « 24 heures pour le logement », organisée par un collectif inédit réunissant la totalité des associations en lutte contre le mal-logement. Pourtant, la trêve hivernale a démarré le 1er novembre.

Les sans-abri sont de plus en plus nombreux dans les rues de la capitale. 175 personnes sont mortes dans la rue ces six derniers mois. 700 000 personnes sont privées de domicile personnel. L’hébergement d’urgence est en crise. Les campements de fortune sont évacués manu militari. Mais le logement, premier poste de dépense des ménages, et le mal-logement, qui concerne 3,5 millions de personnes en France, ne déplacent toujours pas les foules…

L’UMP a dévoilé le 14 novembre ses 20 propositions pour le logement, qui comptent assouplir les conditions d’expulsion, en échange d’un loyer au-dessous du prix du marché, et faciliter l’accession à la propriété, notamment en logement social. Défendue le 15 novembre lors d’une convention intitulée « Pas de fatalité face à la crise du logement » , la politique est claire : booster l’offre plutôt que répondre à la demande.
Alors que la Fondation Abbé-Pierre demande aux candidats de s’engager à construire 500 000 logements par an pendant cinq ans, dont 150 000 sociaux, l’UMP propose d’adapter la loi SRU sur les 20% de logements sociaux imposés aux communes, en intégrant l’accession sociale à la propriété. Mais « devenir propriétaire » quand on est à la rue… Le parti présidentiel entend en tous cas taxer plus fortement les communes qui ne respectent pas cette loi, ce qui est une surprise…

Le nouveau président du Sénat, le député PS Jean-Pierre Bel, a annoncé que les sénateurs examineraient le 8 décembre une proposition de loi visant à faire du logement « une priorité nationale » .

Société
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

Tour de France : Franck Ferrand, commentateur réac’ toujours en selle
Médias 11 juillet 2025

Tour de France : Franck Ferrand, commentateur réac’ toujours en selle

Cette année encore, France Télévisions a reconduit Franck Ferrand aux commentaires en charge du patrimoine lors du Tour de France. L’historien, très contesté, fan de Zemmour et de thèses révisionnistes, n’hésite pas, insidieusement, à faire passer ses idées.
Par Pierre Jequier-Zalc
La CGT et le Tour de France : quand sport et luttes se marient bien
Luttes 11 juillet 2025

La CGT et le Tour de France : quand sport et luttes se marient bien

Si le Tour de France est avant tout un événement sportif, il permet aussi à des luttes sociales et politiques de mettre en avant leur combat. Comme lundi dernier, à Dunkerque pour sauver les emplois d’ArcelorMittal.
Par Pierre Jequier-Zalc
« Ils parlent d’échange de migrants comme si les personnes étaient des objets »
Entretien 11 juillet 2025 abonné·es

« Ils parlent d’échange de migrants comme si les personnes étaient des objets »

Alors qu’un accord d’échange des personnes exilées a été trouvé entre la France et le Royaume-Uni, Amélie Moyart, d’Utopia 56, revient sur les politiques répressives à la frontière et le drame qui a conduit l’association à porter plainte contre X pour homicide involontaire.
Par Élise Leclercq
Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020
Enquête 10 juillet 2025 abonné·es

Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020

L’homme, alias Napoléon de Guerlasse, est l’administrateur du site Guerre de France, qui servait au recrutement du groupe jugé pour association de malfaiteurs terroriste. Militant d’extrême droite soutenu par le parti lepéniste aux municipales de 2020, son absence au procès interroge.
Par Pauline Migevant