Qu’avons-nous fait du temps ?

L’économiste Alain Coulombel dénonce les effets délétères
sur l’individu et la société de l’accélération des rythmes.

Alain Coulombel  • 19 janvier 2012 abonné·es

Il y a plus de trente ans paraissait Vitesse et politique, de Paul Virilio. « La vitesse, pouvait-on y lire, c’est la vieillesse du monde […]. Après avoir longtemps signifié la suppression des distances, la négation de l’espace, la vitesse équivaut soudain à l’anéantissement du Temps : c’est l’état d’urgence. » Depuis, l’évolution de nos sociétés n’a eu de cesse de confirmer les intuitions de l’urbaniste-philosophe. Culte de l’urgence, gestion à flux tendus, stress, absence de projet à long terme, vacuité du temps des loisirs, apologie du changement et de la vitesse de réaction… Toute notre temporalité semble s’affoler.

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Idées
Temps de lecture : 3 minutes