Sénégal : vers un printemps africain ?
dans l’hebdo N° 1188 Acheter ce numéro
Les 5 « sages » du Conseil constitutionnel sénégalais ont confirmé, lundi, la candidature de celui qui les a nommés : le 26 février, le Président Abdoulaye Wade briguera un troisième mandat, comme le lui permet la Constitution depuis qu’il l’a révisée.
À environ 90 ans, il tente un bras de fer avec le peuple, dans l’espoir évident de léguer plus tard le pouvoir à son fils Karim, déjà ministre (omniprésent). Le Mouvement du 23 juin, formé en 2011 quand Wade envisageait l’élection du Président à 25 % dès le premier tour, est entré en « résistance active » et « pacifique » aux côtés de l’opposition et du chanteur-candidat rejeté, Youssou N’Dour. Mais alors que son coordinateur est en détention, des affrontements entre la police et les jeunes ont déjà fait respectivement un et deux morts, à Podor et à Dakar. Depuis, des dizaines de sites web d’information sont indisponibles. Triste histoire. Il y a douze ans, Wade mettait fin à un pouvoir dynastique. Il faisait du Sénégal un modèle de démocratie en Afrique. On l’appelait le « président de la rue » …
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