Faire ses jus de fruits à la maison

Claude-Marie Vadrot  • 1 mars 2012 abonné·es

Que faire ?

Remplacer la plupart des jus du commerce vendus en boîte, en bouteille ou en brique de carton par des boissons fraîches confectionnées facilement à la maison. Avec des fruits bios ou non : des oranges, des clémentines ou des citrons aux pommes et au raisin, en passant par les cerises, les framboises, les pêches ou les groseilles. La tomate, les concombres ou même les carottes peuvent également subir ce traitement mécanique grâce aux centrifugeuses de cuisine qui séparent en quelques secondes la pulpe et le jus. Ces engins rejettent le jus par un bec verseur et il suffit de jeter la pulpe avant de recommencer. L’opération est bruyante mais ne dure que quelques secondes pour produire un verre d’un breuvage délicieux que l’on additionne ou non d’eau plate ou d’eau minérale pétillante pauvre en sel.

En mélangeant un peu de la pulpe de fruits avec du jus, que l’on met dans un bocal en verre hermétiquement fermé et laissé au soleil pendant plusieurs semaines, il est même possible, par le biais d’une fermentation très naturelle, d’obtenir une liqueur d’une vingtaine de degrés que l’on peut corser, après filtrage dans une passoire, avec une bonne gnole à base de pomme ou de raisin.
Parce que les jus vendus en grandes surfaces sont trop souvent chargés de pulpe ou baptisés à l’eau, voire complétés en sucre, et doivent être stabilisés par la stérilisation ou des conservateurs ; même lorsqu’ils portent la mention « conforme avec la législation », ce qui ne veut absolument rien dire. Quant aux jus vendus avec la mention « bio », ils sont souvent trop chers.

Pourquoi ?

Parce que rien ne vaut le goût d’un produit frais que l’on prépare en quantité à la fois nécessaire et suffisante. Parce que l’addition d’un jus de légume donne à certains plats une saveur inégalable. Et cela revient moins cher pour une qualité supérieure puisque la teneur en vitamines passe intégralement dans le jus frais.
Enfin, parce qu’en limitant les produits industriels, on élimine le contact avec les éléments chimiques qui protègent les emballages de leur contenu.

Il y a des lustres d’ailleurs que le procédé est utilisé et expliqué, dans les traités de cuisine du XIXe siècle ou encore dans l’Encyclopédie Roret de François Malepeyre publiée en 1933. Pour faire ce qui se nommait alors (par exemple) de l’eau de fraises ou de l’eau de groseilles, il suffisait de malaxer les fruits « dans un mortier de marbre avec un pilon que l’on fait tourner avant de passer le mélange au tamis et de l’additionner d’eau ». Les mêmes vieux livres fournissaient également la recette d’une délicieuse et rafraîchissante limonade à faire avec du jus de citron additionné ensuite d’eau plate ou minérale complétée avec du sucre de canne.

Comment ?

  • Préférer les fruits et légumes bios parce qu’ils subissent beaucoup moins d’arrosage ou d’irrigation, qui en diminuent la teneur en principes à la fois goûteux et actifs.

  • Les centrifugeuses de cuisine, en vente dans tous les magasins d’appareils ménagers, coûtent entre 50 et 100 euros.

Le geste utile
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