Aérer chez soi

Sarah Sudre  • 10 mai 2012 abonné·es

Que faire ?

Stop à la pollution chimique, au CO2, à la poussière et aux milliers d’acariens et autres micro-insectes qui envahissent votre maison. De l’air ! Pour cela, il suffit d’aérer chaque pièce dix minutes environ tous les matins (il est préférable d’aérer pièce par pièce plutôt que tout d’un coup, histoire d’éviter les courants d’air, les grognements frileux et les sursauts à chaque claquement de porte). N’espérez pas une excuse en hiver : l’air glacial du dehors tend à être plus sec qu’à l’intérieur et permet en fait un chauffage plus efficace une fois les fenêtres refermées. Pour les adeptes du bricolage, de la cuisine ou du ménage, il est important d’aérer pendant et après ces activités, pour évacuer les odeurs, les polluants et l’humidité.

La ventilation est également importante : il ne faut pas dissimuler les grilles d’aération derrière un rideau ou un meuble car il doit y avoir un échange d’air permanent entre l’intérieur et l’extérieur. Les nettoyer une fois par an est nécessaire pour chasser leur collection de moutons. Les propriétaires de ventilation mécanique contrôlée (VMC) ne sont pas obligés de l’arrêter pendant leur absence. Ce renouvellement en continu permet au contraire d’évacuer les polluants et l’humidité générés par le mobilier et les plantes.
Enfin, pour s’oxygéner correctement chez soi, il faut veiller à réduire ou à éliminer ses propres émissions (comme le tabac, par exemple), éviter les aérosols et les produits d’entretien toxiques.

Pourquoi ?

L’air chez soi est bien plus pollué que celui de l’extérieur. On retrouve dans les maisons des pollutions spécifiques aux espaces clos, comme les composés organiques volatils (COV), polluants émanant des peintures, moquettes, meubles en fibre de bois, produits d’entretien, parfums d’ambiance… Un habitat peu ou insuffisamment aéré et humide devient le refuge idéal des bactéries, des champignons et des acariens. Sans air frais, la moisissure s’installe également. L’absence de renouvellement d’air chez soi entraîne ainsi des maladies respiratoires telles que des rhinites, de l’asthme et des allergies. Selon l’Insee, 90 % des adolescents touchés par des problèmes respiratoires vivent dans un habitat trop humide. Aérer quotidiennement, vérifier la ventilation et ne pas chauffer plus que nécessaire sont des remèdes contre les maux respiratoires. Simple, rapide et efficace.

Comment ?

  • Après avoir aéré vos pièces, la température idéale doit se situer entre 17 °C et 20 °C.

  • Un habitat anormalement humide doit être traité. Une prescription médicale permet même d’être remboursé de la consultation d’un conseiller en environnement intérieur.

  • Pour réduire la pollution dans les logements, il est recommandé d’utiliser des produits domestiques labellisés NF environnement ou Ecolabel européen. Les recettes de grand-mère, à base de vinaigre blanc ou de savon de Marseille, fonctionnent aussi très bien.

Le geste utile
Temps de lecture : 3 minutes