Grèce : l’impasse politique

Confronté à une bataille des partis, le pays ne parvient pas à former un gouvernement.

Jean-Claude Renard  • 17 mai 2012 abonné·es

Aaprès les élections législatives qui n’ont pas dégagé de majorité, la Grèce demeure sans gouvernement et dans l’impasse. Jusqu’à mardi, le président de la République, Carolos Papoulias, a tenté de trouver un accord entre les chefs de parti pour obtenir la formation d’un gouvernement et rassurer la zone euro, puisque telle est leur obsession. Il a reçu les différents dirigeants des partis représentés au Parlement (à l’exception du Parti communiste, le KKE, et du parti néonazi Aube dorée), dont le parti de la gauche radicale Syriza, d’Alexis Tsipras, qui prône le rejet du mémorandum signé entre le gouvernement grec et ses créanciers publics.

Pour surmonter l’opposition de Syriza à un gouvernement de coalition, le chef de l’État s’est tourné en dernier ressort vers une hypothèse à l’italienne, se prononçant en dernier ressort pour un gouvernement de technocrates qui serait composé de « personnalités non politiques » et qui aurait le soutien d’au moins 151 députés sur les 300 que compte le Parlement.

Rien n’a été précisé sur la personnalité qui dirigerait un tel gouvernement, tandis que l’ancien banquier central Lucas Papademos, qui se trouve à la tête du pays depuis novembre dernier, a annoncé qu’il n’entendait pas poursuivre sa mission.

Faute de solution, les Grecs retourneront aux urnes en juin. Dans cette perspective, selon les sondages, Syriza l’emporterait avec 27 % des voix.

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