La course au carbone

Une étude évalue les émissions de CO2 des produits de consommation courante. Une invitation à des achats plus raisonnés.

Claude-Marie Vadrot  • 24 mai 2012 abonné·es

Le cabas des courses a souvent servi de baromètre pour mesurer l’évolution du niveau de vie des ménages. Le ministère de l’Écologie vient cette fois de publier une étude qui évalue les émissions de gaz carbonique des produits qui le composent.

Pour un achat annuel moyen de 700 kg d’aliments, boissons et produits de droguerie et ­d’hygiène, la viande représente 35 % de la « dépense carbone », immédiatement suivie par les produits de nettoyage (26 %) et par les laitages (16 %). Les ­aliments pour animaux pèsent également beaucoup en carbone.
L’étude, financée par l’Ademe et reposant sur un panel de 20 000 ménages, montre clairement que les consommateurs soucieux de réduire le contenu carbone de leur panier devront préférer le poisson et les fruits ou légumes.

Il en ressort aussi que la « dépense carbone » augmente fortement, au point parfois de doubler, quand on passe d’un produit brut ou en vrac au même préemballé, préparé ou surgelé. Exemple révélateur : le contenu en carbone d’un légume ou d’un fruit en conserve est en moyenne supérieur de 35 % à celui du rayon frais.

Pour tous les éléments du cabas, deux conclusions s’imposent : la viande mise à part, l’impact carbone est essentiellement fonction de la sophistication de l’emballage ; ensuite, malgré un coût assez faible, les boissons, qu’elles soient alcoolisées ou non, obtiennent un très mauvais score sur le plan des émissions en gaz carbonique.

Les quatre pages de cette étude devraient permettre à chacun de mieux comprendre comment réduire au quotidien son empreinte écologique.

Écologie
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