Discriminations : Est-ce ainsi que les homos vivent ?
Dans un cas sur trois, la violence homophobe relève de l’entourage : famille, voisins ou collègues de travail. Le Refuge accueille pendant six mois des jeunes confrontés au rejet.
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Une longue pièce mansardée encadrée de tables et de canapés, des ordinateurs. Au siège de l’association le Refuge, près de la place de la Bastille à Paris, règne une ambiance d’auberge de jeunesse. Mais les grands ados assis ça et là ne sont pas en vacances. Âgés de 18 à 25 ans, ils se sont tournés vers le Refuge quand il leur a fallu s’éloigner du cocon familial. Pour « se sentir libre », comme l’explique Steve, la vingtaine. Tous les jeunes qui vivent au Refuge sont homosexuels. Les histoires racontées sont différentes et pourtant se rejoignent : la famille apprend que l’enfant ne répondra pas aux normes imposées et préfère le chasser.
Steve est originaire de Madagascar. Quand ses proches découvrent son homosexualité, ils le menacent :