Apprendre les premiers gestes de secours

Thierry Brun  • 26 juillet 2012 abonné·es

Que faire ?

Intervenir en cas de simple malaise ou de malaise cardiaque, sauver un enfant qui s’étouffe en avalant de travers ou simplement savoir donner l’alerte en cas d’accident… Que faire, par exemple, en cas de saignement important ? Le réflexe consiste à appuyer avec la paume de sa main sur la plaie pour stopper le saignement, sauf, bien sûr, s’il y a quelque chose dans la plaie, et à alerter les secours. En cas d’hémorragie, il y a une règle à retenir : j’appuie, j’allonge, j’alerte. Ces réflexes qui peuvent sauver des vies s’apprennent. Il est en effet indispensable de maîtriser quelques principes simples pour venir en aide à une personne victime d’un malaise ou d’un accident. Mais, en cas d’accident, les spécialistes du secourisme rappellent qu’il faut d’abord en repérer la cause. Par exemple, quand une personne a pris un « coup de jus » et s’écroule sur le sol, l’aider sans couper l’électricité peut entraîner un nouvel accident, le corps humain étant un excellent conducteur électrique. Dans certains cas, le risque peut être persistant. Il faut alors dégager la victime en la déplaçant. Cela ne se fait pas n’importe comment. Il existe des techniques simples à apprendre. Mais il faut s’entraîner et, là, rien ne remplace la formation pratique. Aussi, les quelques conseils que l’on trouve facilement sur Internet ou dans les brochures distribuées par les associations ne remplacent jamais une formation aux premiers secours.

Pourquoi ?

Je m’arrête ? Je ne m’arrête pas et je passe mon chemin comme si de rien n’était ? Je ne prends pas de risque ? On ne doit pas perdre de vue que ce que l’on appelle la « non-assistance à personne en danger » est un délit ! Apprendre les gestes de premier secours n’est pas anodin : selon la Croix-Rouge française, près de 20 000 personnes meurent chaque année, en France, d’accidents dans un environnement familier, à la maison, sur les routes, au travail. C’est pendant le temps que mettent les secours pour arriver sur le lieu de l’accident que peut s’aggraver l’état de la victime. Pendant ce laps de temps, il est nécessaire de pratiquer des gestes simples et vitaux. Or, moins de la moitié des Français ont été formés aux gestes de premier secours. L’apprentissage commence par une initiation qui prend peu de temps. Celle-ci est une passerelle pour la formation de base au secourisme. Les organismes spécialisés forment désormais en moins de deux jours les particuliers et les salariés. Ils obtiennent ainsi une attestation de formation à la prévention et aux secours civiques de premier degré (PSC1).

Comment ?

  • L’Association nationale des premiers secours (www.anps.fr) est l’un des plus importants organismes de formation, avec la Croix-Rouge française (www.croix-rouge.fr).

  • La Fédération nationale de la protection civile (www.protection-civile.org) et la Fédération française de sauvetage et de secourisme (www.ffss.fr) proposent aussi des formations au secourisme.

Le geste utile
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