La larme du mineur de fond

Denis Sieffert  • 26 juillet 2012 abonné·es

Quand viennent les beaux jours, il semble, à lire nos journaux, que l’actualité s’engourdit, ou que la Terre tourne moins vite. Illusion ! Si l’information se raréfie, c’est que les journalistes sont en vacances. Et si la réalité paraît moins tragique, c’est que le chaland implore un moment de répit. Devançant ce désir bien légitime, les marchands de papier proposent des sujets en harmonie avec la saison et l’humeur supposée du lecteur. Je ne sais si cette vérité mérite d’être énoncée comme une loi physique, mais il est fort probable qu’en réalité la quantité de malheurs, de drames et de guerres à travers le monde constitue une matière stable et incompressible.

Ne soyons donc pas dupes de la frivolité de nos magazines. À cet impératif de légèreté s’ajoute le souci tout aussi commercial d’offrir au consommateur une denrée moins rapidement périssable qu’à

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Une analyse au cordeau, et toujours pédagogique, des grandes questions internationales et politiques qui font l’actualité.

Temps de lecture : 5 minutes