S’épiler bio

Clémence Glon  • 18 octobre 2012 abonné·es

Que faire ?

L’activité elle-même fait débat. Faut-il s’arracher les poils pour entrer dans une norme esthétique contre-nature ? Ce geste utile concerne celles et ceux qui ont tranché que « oui », il est préférable de souffrir à fréquence régulière pour faire disparaître le duvet jugé ingrat. Cela concerne majoritairement les femmes, même si les hommes s’y mettent peu à peu. Le marché est juteux : il suffit de se rendre au rayon cosmétiques d’un supermarché pour constater la pléthore de produits proposés. Les cires (chaudes, froides, en bandes, parfum fruits rouges ou miel) permettent d’éviter le passage en institut qui, s’il fait fonctionner le commerce de proximité, pèse lourd sur le porte-monnaie. Pourtant, il n’y a rien de plus simple – à condition de savoir faire un caramel onctueux – que de confectionner sa propre cire, 100 % naturelle et bio. Selon une recette ancestrale du Moyen-Orient, il suffit de faire fondre dans une casserole du sucre et un peu d’eau, d’y ajouter deux cuillères à soupe de miel et le jus d’un demi-citron pour obtenir une mixture qui ne fera pas de quartier aux poils. La suite, elle est la même qu’avec une cire industrielle. Il faut utiliser une spatule pour en tartiner de fines couches la zone velue, appliquer une bande de coton ou de tissu et retirer le tout d’un geste rapide et sec. Pour les plus adroit(e)s, il existe une autre méthode qui demande peut-être un peu plus d’entraînement. Faites chauffer du sucre dans un peu d’eau jusqu’à obtenir une pâte dorée et bien épaisse. Une fois qu’elle est refroidie, recueillez-la en une boule qui tient dans la main. En la faisant rouler sur la peau dans le sens inverse de la pousse des poils, vous arracherez ceux-ci de façon progressive.

Pourquoi ?

D’abord pour faire des économies. Il faut compter au moins 8 euros pour un pot de cire de 300 grammes. En imaginant qu’une femme en utilise en moyenne six par an, les dépenses s’élèvent à près de 48 euros sur cette période. Quant aux épilateurs, seuls concurrents de taille aux méthodes d’épilation traditionnelle, ils favorisent la repousse sous-cutanée des poils. Seulement ceux de la vieille époque, répondront leurs défenseurs. Mais, au vu des conditions dans lesquelles ils sont fabriqués et de la difficulté à recycler leurs composants, ils peuvent vraiment mieux faire en matière d’équité et d’environnement. Ensuite, la plupart des cires vendues sont industrielles et contiennent du collagène. Pour les peaux sensibles, certains additifs peuvent provoquer des irritations. En fabriquant soi-même sa cire, il est facile de vérifier la provenance des composants. Et pour les plus pressé(e)s, qui n’auraient pas le temps de sortir leurs casseroles, des cires entièrement bios sont en vente dans des magasins spécialisés.

Comment ?

La recette détaillée de la cire est ici : www.familleaunaturel.com/comment-faire-sa-cire-orientale

Le geste utile
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