Doha : Ambiance tendue et opaque

Les participants à la conférence de Doha auront du mal à secouer la torpeur pessimiste des discussions.

Claude-Marie Vadrot  • 6 décembre 2012 abonné·es

Alors que la conférence sur le changement climatique s’achèvera le 7 décembre après une deuxième semaine de négociations, on déplore toujours des dissensions entre les pays participants. Les chefs de gouvernement et les ministres venus à la rescousse, notamment Delphine Batho, Pascal Canfin et Laurent Fabius pour la France, auront bien du mal à secouer la torpeur pessimiste des discussions. Pour plusieurs raisons. D’abord le Qatar donne le pire exemple qui soit avec une émission de CO2 par habitant trois fois supérieure à celle des États-Unis. Ensuite, l’Europe semble pour l’instant paralysée, comme la France, par la mauvaise volonté de la Pologne, étrangement alliée aux Russes.

Enfin, l’ONU et le Qatar ayant décidé de la jouer « écolo » en supprimant tous les écrits, les discussions se déroulent dans une opacité plus épaisse qu’à l’ordinaire. Mardi 4, ni la mise en route de l’acte II du protocole de Kyoto, limitant les émissions carbonées des pays industrialisés, ni la question du Fonds vert, destiné à aider les pays les moins développés et les plus vulnérables aux changements climatiques, n’étaient réglées. Une situation qui contrarie les pays africains mettant de plus en plus ouvertement en cause les Américains et les Européens, certains menaçant de quitter la conférence. Éventualité qui n’est pas à exclure…

Écologie
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