Adopter une petite éolienne

Claude-Marie Vadrot  • 14 février 2013 abonné·es

Que faire ?

Se décider à être dans le vent et installer dans son jardin, sur sa maison ou même le toit de son immeuble (avec autorisation des copropriétaires) une petite éolienne qui fournira suffisamment d’électricité pour alimenter un logement, hors chauffage électrique. Pour ces petits engins, contrairement aux grosses machines terrestres reliées au réseau EDF, pas besoin de permis de construire. Deux conditions : que l’implantation soit hors du périmètre protégé d’un monument historique et que la hauteur totale de l’éolienne ne dépasse par 12 mètres. Une simple déclaration de travaux à la mairie suffit. À éviter : planter l’éolienne à moins de 3 mètres d’une propriété voisine. La question ne se pose pas pour les modèles s’intégrant au toit d’une maison ou d’un immeuble, notamment celles à axe vertical. Lapalissade à rappeler : avant toute installation, mieux vaut s’assurer – par exemple en se servant d’un anémomètre (moins de 100 euros) – qu’il y a régulièrement du vent ! Cela exclut les habitations nichées dans des fonds de vallon et celles entourées de rideaux d’arbres ou de bâtiments plus hauts. Seconde lapalissade : choisir une éolienne en fonction de ses habitudes et de son équipement ménager, et se souvenir que certains jours, donc, il n’y a pas de vent…

Pourquoi ?

Si l’on choisit un bon installateur, il est possible d’être énergétiquement autonome au moins trois cents jours par an, selon la puissance choisie (de 3 à 10 kW). Ensuite, il est possible de demander à EDF ou à tout autre fournisseur (notamment Enercoop, qui ne distribue que l’électricité verte) l’installation d’un compteur enregistrant l’électricité envoyée sur le réseau et celle prise sur le réseau si le vent faiblit. En sachant que le tarif de base du kWh vendu par EDF va de 8,22 à 8,48 centimes d’euro pour les abonnements classiques, dont le prix annuel se situe entre 55 et 76 euros. Chiffres qui peuvent différer légèrement d’une région à l’autre. Le calcul de « rentabilité » se fera donc en fonction d’un tarif actuel de rachat (sujet à changements) par le réseau à 8 centimes d’euro et d’un crédit d’impôt de 45 % si l’installation est faite par un professionnel. Certaines Régions et certains départements (Languedoc-Roussillon, par exemple) proposent une aide supplémentaire qui va de 15 à 30 % du prix du matériel. Donc, comme le plaisir d’être autonome, au moins en partie, et de vendre de l’électricité pendant ses vacances n’est pas quantifiable, l’évaluation du retour sur investissement n’est pas simple. Sachant que le prix d’une petite éolienne va de 5 000 (1 kW) à 15 000 euros (10 kW) et qu’une vingtaine de modèles existent sur le marché français.

Comment ?

  • www.infoenergie.com ou 0 810 060 050 : pour trouver le point conseil de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) le plus proche de son domicile.
  • www.planète-eolienne.fr: site de la Fédération des énergies du vent pour découvrir constructeurs et modèles.
  • Le prochain Journal de l’éolien (publié par Systèmes solaires), paraissant le 28 février, comportera un dossier sur le petit éolien (146, rue de l’Université, 75007 Paris, 01 44 18 00 80).

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