Viande, fruits, légumes… Leur menu préféré, c’est la proximité !
Il y a ceux qui cultivent leur lopin, ceux qui achètent local, ceux qui privilégient le lien entre vendeur et acheteur… Témoignages.
dans l’hebdo N° 1241 Acheter ce numéro
Quand ils vivaient en région parisienne, Colette et Pierre consommaient beaucoup de surgelés. « Mais pas de plats cuisinés ! J’ai toujours préparé moi-même, souligne Colette. On allait aussi au marché le dimanche. Mais on regardait moins la provenance. » C’était avant la vache folle et les lasagnes au cheval. Depuis qu’ils ont pris leur retraite à Penestin, en Bretagne, ils consomment « local » au maximum. Grâce au potager, ils ont des poireaux tout l’hiver, des tomates et des haricots en quantité, qu’ils échangent contre les courgettes du voisin. Idem pour les fraises et les framboises. Pour le pain, ils ont passé un contrat avec un boulanger « qui a construit son four à bois et nous livre du bio deux fois par semaine, comme une bonne partie du voisinage. Depuis deux ans, il fournit le supermarché du village, Carrefour Market, où l’on trouve des produits d’ici. » Le bœuf, ils l’achètent chez un voisin éleveur qui a ouvert boutique dans sa ferme. « Les vaches, on les voit manger dans les champs, on sait ce qu’on mange. » Il y a sept ans, le couple passait par une Amap, qui n’a pas tenu : « Les gens avaient l’impression d’acheter plus de terre que de légumes. » Déconvenue aussi pour la farine, qu’il allait chercher chez un meunier. « On s’est retrouvés deux fois avec des mites alimentaires. » Chez le poissonnier, Colette ne prend que ce qui vient de la criée du Croisic ou de la Turbale. Il y a aussi une ferme fruitière où Colette et Pierre prennent des pommes, des pommes de terre, des noix, des yaourts, du cidre, du miel et… du lapin. « Pour le reste, poursuit Colette, je vais au Carrefour Market, même s’il est plus cher que Leclerc. C’est important de