Les entreprises d’insertion vont mal
À subventions constantes, la profession éprouve d’énormes difficultés à maintenir sa mission sociale.
Augmentation des coûts à subvention constante, délais de paiement des administrations qui plombent les trésoreries : les entreprises d’insertion éprouvent d’importantes difficultés. Selon les chiffres publiés par le Comité national des entreprises d’insertion (CNEI), 2 entreprises sur 5 ont dû mettre en place un plan de restructuration ou de redressement depuis 2011.
« Le modèle est à bout de souffle. Avec des perspectives incertaines et la stabilité de l’aide au poste depuis 10 ans, nous avons dû générer des gains de productivité pour faire face à la hausse des frais salariaux » , résume un entrepreneur de l’Isère, cité par le CNEI.
Beaucoup d’entreprises ont donc été contraintes de réduire leurs effectifs et d’affaiblir leur mission d’insertion.
Ce premier baromètre annuel a été lancé par le CNEI pour répondre à la demande du ministère du Redressement productif, qui souhaite obtenir un état des lieux et repérer les entreprises en situation de risque aiguë.
Résultat : « 76% des entrepreneurs interrogés jugent l’avenir de leur entreprise incertain (61%) voire inquiétant (15%) » , indique le CNEI.
Les entreprises d’insertion salarient chaque année près de 50 000 chômeurs de longue durée, jeunes sans qualification ou bénéficiaires de minimas sociaux.
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