Limiter son exposition aux ondes mobiles

Patrick Piro  • 11 avril 2013 abonné·es

Que faire ?

« Alors, Jul, tu l’as quand ton portable ?
– Ch’sais pas… Mes darons sont contre. C’est à cause des ondes, y veulent pas avant mes 14 ans. Mais toi, comment t’as fait pour les embrouiller ?
– Ben… en fait, j’en ai toujours pas… »

Les ondes des téléphones mobiles ! Comment les éviter ? Renoncer à l’appendice est souvent bien compliqué quand la demande vient d’enfants qui se sentent exclus « parce que tous les copains en ont un ». Alors, à tout le moins, il faut prendre des mesures pour réduire son exposition.

Le recours massif aux textos, chez les jeunes, contribue à limiter la quantité d’énergie électromagnétique qui arrose le corps. Pour la catégorie des « parleurs », plus exposée, toute mesure réduisant le stationnement près du cerveau est à cultiver. D’abord, limiter la durée des conversations (privilégier les textos) ; utiliser systématiquement une oreillette, avec fil (les autres utilisent… des ondes !), ou encore le haut-parleur ; éviter les conversations quand la réception est mauvaise, car le téléphone augmente sa puissance de travail pour s’adapter (c’est le cas dans un véhicule en déplacement, le mobile « cherche » en permanence l’antenne la plus proche) ; pour la même raison, éloigner l’appareil de sa tête une fois le numéro composé, et jusqu’à l’établissement de la communication.

Enfin, sachons qu’un téléphone « au repos » ne l’est pas : il se manifeste en permanence auprès du réseau. Il est donc néfaste de le ranger à proximité du cœur, des hanches, des organes génitaux (bannir la poche avant du jean…) ou d’un implant médical, qui peut être perturbé. Et, la nuit, un mobile dort éteint. Si nécessité de le laisser allumé, qu’il soit posé à un mètre au moins du lit, jamais à bout portant du crâne sur une table de nuit.

Pourquoi ?

Les ondes électromagnétiques, même de faible puissance, interfèrent avec les organes. Et d’autant plus que l’exposition est longue.

Les enfants, et jusqu’à l’adolescence, méritent une vigilance particulière : leur cerveau est plus perméable aux ondes. Il conviendrait de ne pas leur autoriser l’usage du mobile. Parmi ces jeunes générations, certains auront été exposés dès l’âge de huit ans. Et la science est incapable de prédire les effets sanitaires. Or, plusieurs études ont montré un risque accru de cancers (tumeur du nerf auditif, par exemple) chez les gros utilisateurs de mobile. De nombreux scientifiques dans le monde incitent à la prudence.

Comment ?

  • -Le choix de l’appareil : les effets de mode ne devraient pas empêcher de regarder le DAS, indice exprimant la puissance moyenne à laquelle le corps est exposé. La loi le limite à 2 W/kg. Plus il est faible, moins le mobile sera nocif.
  • Ne pas tomber dans le piège des gadgets « qui absorbent les ondes ». Zéro garantie et parfois même des effets amplificateurs !
  • Le site www.lesondesmobiles.fr, de l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes), regroupe les principaux conseils.

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