Armes sous surveillance

L’utilisation du Taser et du Flash-ball est en forte hausse.

Olivier Doubre  • 30 mai 2013 abonné·es

C’est sans doute un des résultats de la politique sécuritaire chère à Nicolas Sarkozy et à son conseiller Alain Bauer. Dans un rapport se fondant sur des chiffres inédits, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a pointé une nette augmentation de l’utilisation des armes dites « non-létales » par la police et la gendarmerie. À savoir le fameux Taser (pistolet envoyant une forte décharge électrique) et le Flash-ball.

En 2012, l’usage du Taser a ainsi bondi de 26 % dans la police, et de 30 % chez les gendarmes. Quant à celui du Flash-ball, s’il a diminué, c’est que les forces de l’ordre lui préfèrent sa version à longue portée, dite « LBD 40X46 » : 52 % de munitions en plus tirées en 2012, après une hausse de 107 % en 2011 ! Devant ces chiffres inquiétants, le rapport préconise un encadrement plus strict de l’utilisation de ces armes, qui ont provoqué de nombreuses blessures (et parfois indirectement des décès selon certaines associations) ces dix dernières années. Il recommande aussi qu’une session de formation accrue soit délivrée chaque année aux personnels qui les emploient. À tout le moins. Il serait temps.

Société Police / Justice
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

Le 22 novembre, nous ne marcherons ni avec l’extrême droite ni avec les sionistes !
Féminisme 20 novembre 2025

Le 22 novembre, nous ne marcherons ni avec l’extrême droite ni avec les sionistes !

Cette tribune a été rédigée par une inter-organisation féministe antiraciste, anticoloniale, antifasciste composée des collectifs suivants : #NousToutes IDF, Le CLAF, Du Pain et des Roses, Extinction Rebellion France, Feministes révolutionnaires, Jeunes Écologistes IDF, Observatoire des violences dans l’enseignement supérieur, OuTrans, Relève féministe, Revolution féministe Versailles, Tsedek !, Urgence Palestine.
Culpabilisation, intimidation, coup de pression : six personnes racontent leur passage à l’IGPN
Témoignages 19 novembre 2025

Culpabilisation, intimidation, coup de pression : six personnes racontent leur passage à l’IGPN

Les récits de celles et ceux ayant été confrontés à des violences policières décrivent de nombreux dysfonctionnements au sein d’une IGPN peu encline à la remise en question.
Par Maxime Sirvins
« J’arrêterai ma grève de la faim le jour où j’aurai un titre de séjour »
Entretien 19 novembre 2025

« J’arrêterai ma grève de la faim le jour où j’aurai un titre de séjour »

Nader Ayache, réalisateur tunisien, a entamé depuis le 16 novembre une grève de la faim pour réclamer un titre de séjour. À Politis, il témoigne de la nécessité de « mettre en lumière » son cas, « qui est un cas parmi les 140 000 OQTF délivrées chaque année » par la France.
Par Pauline Migevant
Prix des médicaments : refuser la prise d’otage de l’industrie pharmaceutique !
Sécurité sociale 19 novembre 2025

Prix des médicaments : refuser la prise d’otage de l’industrie pharmaceutique !

En défendant un amendement sur la transparence des prix des médicaments, le député écologiste Hendrik Davi dénonce le chantage de l’industrie pharmaceutique qui brandit la menace de quitter le marché français. Il appelle à restaurer un contrôle démocratique sur des coûts cachés colossaux.
Par Hendrik Davi