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Un rapport contesté plaide pour la fracturation hydraulique

Lena Bjurström  • 13 juin 2013 abonné·es

Le rapport d’étape sur l’exploitation du gaz de schiste présenté le 6 juin par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a fait bondir nombre d’associations environnementales et de parlementaires. Ce rapport défend en effet une exploitation « maîtrisée » du gaz de schiste et soutient la technique de fracturation hydraulique, interdite en France depuis 2011 en raison de ses conséquences sur l’environnement.

La veille, la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, réaffirmait sur RMC et sur BFM TV qu’une telle exploitation n’était « ni possible ni souhaitable ». Mais, selon le député Christian Bataille   (PS) et le sénateur Jean-Claude Lenoir   (UMP), rapporteurs chargés d’étudier les « alternatives » à la fracturation, cette dernière « reste la technique la plus performante ». Pour Jean-Paul Chanteguet   (PS), président de la commission du Développement durable à l’Assemblée nationale, interrogé par le Monde, les auteurs du rapport n’ont pas respecté leur cahier des charges et ont présenté « une belle opération de communication » en plein débat sur la transition énergétique. Mediapart note d’ailleurs que seules deux personnes, sur les 75   auditionnées, représentent une association de défense de l’environnement, les autres travaillant pour la plupart pour des compagnies pétrolières et gazières.

Écologie
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