Grèce : coup d’arrêt pour Samaras
La suspension de la décision de fermer la télévision publique est un échec pour le gouvernement, qui maintient pourtant une réforme contestée de l’audiovisuel. Correspondance à Athènes, Amélie Poinssot.
dans l’hebdo N° 1258 Acheter ce numéro
Le Conseil d’État a donc tranché : la fermeture du groupe audiovisuel public grec (ERT), ordonnée unilatéralement le 11 juin par le gouvernement Samaras, a été suspendue lundi soir. Mais la joie des salariés de l’audiovisuel aura été de courte durée : l’avis du Conseil d’État rendu fait aussitôt place aux questions. Car la réforme de l’audiovisuel public aura bien lieu… Combien de salariés seront licenciés ? Comment seront-ils indemnisés ? Quelles seront les chaînes ou stations de radio supprimées ? Cette restructuration et les nouvelles embauches seront-elles conduites en toute transparence, alors que le gouvernement Samaras vient de démontrer des méthodes fort peu démocratiques ? « Le gouvernement n’a pas de plan, il faut continuer le combat », disait un des salariés mardi matin sur le plateau de l’ERT, encore diffusé en streaming sur Internet dans l’attente du rétablissement du signal… Si l’avis du Conseil d’État