Une politique familiale à l’économie

La politique d’austérité l’a emporté sur la rénovation de la politique familiale présentée par Jean-Marc Ayrault.

Ingrid Merckx  et  Thierry Brun  • 6 juin 2013 abonné·es

On retiendra des mesures de « rénovation de la politique familiale », annoncées par Jean-Marc Ayrault, la priorité accordée aux économies budgétaires (1,1 milliard d’euros en 2014). L’abaissement du plafond du quotient familial – et non sa suppression, que François Hollande s’était bien gardé de promettre – a été préféré à la modulation des allocations familiales en fonction des revenus, option qui suscitait nombre d’oppositions, à droite comme à gauche. Mais la mesure « va pénaliser des familles nombreuses qui jusque-là pouvaient être non-imposables, et le fait d’être imposables pourrait les amener à perdre leurs aides sociales », relève Jean-Louis Deroussen, président de la Caisse nationale d’allocations familiales.

Autre mesure critiquée, les places en crèche, dont le manque est criant. Alors que le PS, pendant la campagne présidentielle, avait appelé à la création de 500 000 places d’accueil pour les jeunes enfants, «le Premier ministre en annonce maintenant seulement 275 000 en cinq ans », souligne l’Union des familles laïques (Ufal). La réduction de 50 % de la prestation d’accueil du jeune enfant pour les ménages ayant un revenu supérieur à 3 250 euros ou deux revenus supérieurs à 4 000 euros frappe les classes moyennes. Pour les familles modestes et monoparentales, « la majoration de 50 % du complément familial pour les plus modestes et la revalorisation de 25 % de l’allocation de soutien font piètre figure », tranche l’Ufal.

Société
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