Affaire Snowden : la position indigne de la France

Politis.fr  • 3 juillet 2013 abonné·es

« Toute cette affaire est une offense pour la Bolivie et l’Amérique latine » , a déclaré mardi le Président bolivien, Evo Morales, devant les journalistes à l’aéroport de Vienne, où son avion avait été contraint de faire escale alors que la rumeur avait circulé qu’Edward Snowden était à bord. Dans un premier temps, la France, le Portugal et l’Italie avaient interdit à l’appareil présidentiel le survol de leur territoire. La France s’est finalement ravisée, mais le mal était fait.

Non seulement le gouvernement français s’est gardé de faire connaître sa position en cas de demande d’asile du jeune informaticien qui avait révélé les écoutes de l’Union européenne réalisées par les États-Unis, mais il l’a traité comme un délinquant, voir un dangereux terroriste. Une attitude indigne et parfaitement contradictoire avec les critiques émises par François Hollande à l’égard des pratiques des services de renseignement américains. En fait, il semblerait que l’ex-analyste de la NSA soit toujours dans une zone de transit de l’aéroport de Moscou, où il est retenu depuis le 23 juin dernier.

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