Henri Alleg est mort

Politis.fr  • 18 juillet 2013 abonné·es

Le journaliste et militant communiste Henri Alleg s’est éteint mercredi à l’âge de 91 ans. L’ancien secrétaire général de l’Humanité avait dénoncé la torture pendant la guerre d’Algérie, qu’il avait lui-même subie en 1957, dans un ouvrage paru en 1958 et aussitôt interdit, la Question .

Henri Salem, devenu « Alleg » pendant la guerre, adhère au Parti communiste algérien (PCA) après son arrivée à Alger en avril 1940. Il devient membre du comité central du parti, puis dirige le quotidien Alger républicain en février 1951. Deux ans après la dissolution du PCA, il est arrêté en pleine bataille d’Alger en 1957, puis condamné à dix ans de travaux forcés en France. Mais il s’évade en 1961 et refonde l’ Alger républicain , interdit depuis 1955. Il poursuivra sa carrière de journaliste à l’Humanité entre 1966 et 1980.

Ces dernières années, il continuait à donner des conférences. Militant communiste il était resté, et faisait partie de ceux qui ont refusé jusqu’au bout la mutation du PCF, engagée par Robert Hue à la fin des années 1990.

Henri Alleg est décédé mercredi, trois jours avant son quatre-vingt-douzième anniversaire.

À lire jeudi 25 juillet dans le n° 1263 de Politis , l’hommage de Christophe Kantcheff, auteur du documentaire Henri Alleg, l’homme de « la Question » .

Illustration - Henri Alleg est mort

© Patrice Leclerc / phototheque.org

Temps de lecture : 1 minute