Un Watergate planétaire

Pour accomplir leur forfait, les États-Unis réquisitionnent des complices eux-mêmes surpuissants, tels qu’aucun concurrent ne peut en disposer.

Denis Sieffert  • 4 juillet 2013 abonné·es

Au fond, l’affaire Snowden ne devrait pas trop nous étonner. Ce gigantesque Watergate planétaire confirme la réalité d’un monde d’un cynisme achevé, dans lequel la guerre économique justifie tout. Un monde où on n’espionne plus ses ennemis, comme autrefois, mais ses amis. Ceux en tout cas dont on partage l’idéologie. Peut-être parce qu’il ne peut plus exister, dans cet univers, ni amis ni alliés. On fait donc écouter ses propres partenaires, avec qui on négocie des accords commerciaux « transatlantiques », et avec lesquels on échange sourires et bourrades familières dans les sommets internationaux. Cet espionnage méthodique des bâtiments de l’Union européenne, des ambassades, consulats et autres légations est finalement conforme au libéralisme ambiant. De nombreux experts blasés

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Une analyse au cordeau, et toujours pédagogique, des grandes questions internationales et politiques qui font l’actualité.

Temps de lecture : 4 minutes