Écoutez la différence (À flux détendu)

Jean-Marie Colombani, Caroline Fourest et Dominique Reynié renvoyés à leur suffisance crasse et à leur dérisoire vacuité.

Christophe Kantcheff  • 5 septembre 2013 abonné·es

Prenez une émission sur France Inter, vendredi dernier, en fin d’après-midi (18 h 25) : « Questions critiques ». Son animateur, Jean-Marie Colombani, viré il y a peu de France Culture pour être remplacé par Christine Ockrent (quelle humiliation !), est entouré de Caroline Fourest et Dominique Reynié, deux sympathiques copains de Philippe Val. Voilà des spécialistes en tout. Sur n’importe quel sujet – « Comment sanctionner Bachar al-Assad ? » ou « Le “ras-le-bol fiscal” des Français » – ces trois-là ont plein de choses à dire, qu’ils expriment avec assurance, conscients de leur savoir quasi universel et de leur valeur intellectuelle.

Prenez l’émission suivante, après le journal de 19 h : « Partout ailleurs ». Éric Valmir y fait participer les reporters et les correspondants d’Inter, qui vont écoutant les autres de par le monde. Thème de l’émission de vendredi : les événements de cet été en Afrique.

On y a entendu un reportage de Géraldine Alaux en Afrique du Sud à propos de Mandela et de la perception par la population de son hospitalisation, une interview de René-Jacques Lique, auteur d’un livre sur Robert Mugabe, récemment réélu à la tête du Zimbabwe malgré ses 89 ans et son autoritarisme, un reportage sur la guerre médiatique gagnée (elle aussi) par l’armée sur les Frères musulmans au Caire, ou encore une interview du responsable de Médecins sans frontières en Somalie, qui a dû prendre la décision de se retirer de ce pays.

Une émission passionnante (réécoutable sur le site de la chaîne), réalisée par des journalistes qui ont tout simplement fait leur boulot, et de belle manière, que seul le service public peut proposer. Sans le vouloir, cette seconde émission renvoyait les participants de la précédente à leur suffisance crasse et à leur dérisoire vacuité. Cruel, mais tellement juste !

Culture
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