« Libération » attaqué

Au lendemain de son attaque dans les locaux de Libération ,
où il a blessé un homme, le tireur était toujours en cavale.

Ingrid Merckx  • 21 novembre 2013 abonné·es

Le 19 novembre, C., l’assistant photographe grièvement blessé la veille par un tireur dans le hall de Libération, à Paris, était toujours dans un état critique. Mais « stable », a insisté Nicolas Demorand, directeur de la publication. Sur France Inter, il ne s’est pas prononcé sur les éventuelles motivations du tireur, toujours en cavale. Âgé de 35 à 45 ans, mesurant entre 1,70 m et 1,80 m, portant lunettes et cheveux poivre et sel, celui-ci aurait ensuite tiré des coups de feu au siège de la Société générale à La Défense et pris en otage un automobiliste pour rejoindre les Champs-Élysées.

D’après le procureur de Paris, cet homme serait celui qui s’était rendu dans le hall de BFM TV, quatre jours plus tôt, avec un fusil à pompe. Vise-t-il la presse ? « Qu’est-ce qu’un journal ? Un acteur irremplaçable de la vie démocratique ? », rappelait Nicolas Demorand dans son édito du 19 novembre. À BFM TV, l’homme n’avait blessé personne mais aurait lancé en quittant les lieux : « La prochaine fois, je ne vous raterai pas. » Forcené ou vengeur, le tireur a commis des actes qui déclenchent la solidarité envers les victimes, bien sûr, mais pas seulement : des tweets douteux circulent sur « l’exaspération des Français face à la manipulation médiatique » tandis qu’un groupe soutient le tireur sur Facebook. Rassemblant une trentaine de « likes », la page constituée a été retirée puis rapidement remplacée par une autre, sur le même mode.

Société
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