Morts pour l’information: Ghislaine Dupont et Claude Verlon, de RFI

Claude-Marie Vadrot  • 3 novembre 2013
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Ghislaine Dupont de RFI, je l’avais rencontrée en Côte d’Ivoire et au Congo. Tout comme j’avais croisé Claude Verlon qui faisait partie de ses techniciens qui prennent autant de risques que les journalistes pour assurer les liaisons avec leur radio à Paris. Dire ma fureur contre ces deux morts injustes ne changera rien. Ni ne fera oublier toutes les morts injustes des conflits. Mais elle incitera peut-être les bonnes âmes qui crachent volontiers sur notre profession à se poser des questions sur le travail que font les reporters qu’ils vilipendent souvent. Et je pense aussi aujourd’hui à deux amis de reportage en zone de conflits, Johanne Sutton, de RFI et Pierre Billaud de RTL, tués dans le nord de l’Afghanistan il y a une douzaine d’années. Une pensée aussi pour Véronique Rebeyrotte, de France-Culture, qui avait vécu leur mort en direct et qui mit des années à oublier…

Reste maintenant à espérer que comme au Mexique, en Colombie, au Pakistan, en Iran, en Syrie, en Afghanistan, en Inde, en Russie, en Chine et dans de nombreux pays africains, assassiner des journalistes, locaux ou étrangers, ne devienne pas partout une façon de museler ce qui reste de la liberté de la presse.

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