Rythmes scolaires : les messages s’embrouillent

La grève contre la mise en place des nouveaux rythmes scolaires fait apparaître des revendications disparates. La division profite aux maires de droite opposés à la réforme.

Ingrid Merckx  • 14 novembre 2013 abonné·es

Ça n’est pas la semaine de 4,5 jours qui gêne , mais la manière dont elle est organisée dans les près de 4 000 villes qui ont appliqué la réforme des rythmes scolaires en septembre 2013.

Tel est le message que tentent de faire passer un certain nombre d’organisations appelant à la grève ce jeudi 14 novembre. Y compris les fédérations qui, comme le Snuipp Paris, demandent le report de la réforme. « Personne n’est pour le statu quo » , précise le syndicat, très mobilisé dans la capitale, où les problèmes posés par les nouveaux rythmes semblent plus aigus qu’ailleurs.

Embrouille

La mobilisation est tellement disparate que les messages s’embrouillent.

– La FCPE a tenu à rappeler hier, jour de mobilisation des parents d’élèves, qu’elle était historiquement favorable à la semaine de 4,5 jours et continuait à soutenir la réforme. Elle appelle cependant à des améliorations et lance une campagne «Pour une école qui vit à mon rythme».

– Les personnels municipaux et animateurs sont également mobilisés à travers différents syndicats. Chargés des cantines, des études et du périscolaire, ils réclament une reconnaissance et une professionnalisation de leur filière.

– Du côté des enseignants, l’inquiétude se porte sur une menace d’annualisation de leur temps de service.

– Les maires mobilisés à droite contre la réforme tentent de noyer les revendications dans une même opposition à Vincent Peillon.

– Le président du MoDem, François Bayrou, ce matin sur France Inter, annonçait qu’elle ne pourrait se mettre en place dans l’intégralité des villes en septembre 2014. Prévision ou menace ?

Lire > Rythmes scolaires : entre exaspération et perplexité

Lire aussi le dossier de Politis : Rythmes scolaires, le grand bricolage.

Lyon, septembre 2010 : 2 classes de 5e expérimentent les nouveaux rythmes scolaires. - AFP PHOTO / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Société Travail
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

29 novembre : en France, une unité nationale inédite mais tardive de solidarité avec la Palestine
Mobilisation 28 novembre 2025

29 novembre : en France, une unité nationale inédite mais tardive de solidarité avec la Palestine

Ce samedi de Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, une manifestation nationale rassemblera à Paris plus de 85 organisations : associations, syndicats et l’ensemble des partis de gauche. Une configuration inédite depuis le 7 octobre 2023, la plupart des structures politiques restant jusqu’ici en retrait ou divisées lors des mobilisations. Des rassemblements ont aussi lieu sur tout le territoire.
Par Caroline Baude
Dissolution d’Urgence Palestine : face aux rapporteurs spéciaux de l’ONU, la France botte en touche
Répression 28 novembre 2025

Dissolution d’Urgence Palestine : face aux rapporteurs spéciaux de l’ONU, la France botte en touche

Fin septembre, le gouvernement français a été interpellé par quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU sur les atteintes aux droits humains qu’entraînerait la dissolution d’Urgence Palestine. Politis a pu consulter la réponse du gouvernement, qui évacue les questions, arguant que la procédure est toujours en cours.
Par Pauline Migevant
« Je ne veux pas être déportée » : au CRA d’Oissel, la mécanique de l’enfermement
Reportage 27 novembre 2025 abonné·es

« Je ne veux pas être déportée » : au CRA d’Oissel, la mécanique de l’enfermement

Si le centre de rétention administrative (CRA) d’Oissel-sur-Seine, situé en pleine forêt, n’existe pas dans la tête des gens habitant aux alentours, l’enfermement mental et physique est total pour les femmes et les hommes qui y sont retenus. Politis a pu y rentrer et recueillir leurs témoignages.
Par Pauline Migevant
« À Paris, les manifs pour la Palestine doivent être à la hauteur des autres capitales européennes »
La Midinale 26 novembre 2025

« À Paris, les manifs pour la Palestine doivent être à la hauteur des autres capitales européennes »

Anne Tuaillon, présidente de l’association France Palestine Solidarité, est l’invitée de « La Midinale ». Ce samedi 29 novembre, 85 organisations dont LFI, le PS, le PCF, les Écologistes, la CGT et beaucoup d’autres, organisent une grande mobilisation à Paris pour la défense des droits du peuple palestinien sur la base du droit international.
Par Pablo Pillaud-Vivien