Chine : De la «rééducation par le travail» aux «prisons noires»

Lena Bjurström  • 17 décembre 2013 abonné·es

Illustration - Chine : De la «rééducation par le travail» aux «prisons noires» - La «rééducation par le travail» au camp de Tuanhe, non loin de Pékin, en 1986 (AFP/AFP FILES)

Le 15 novembre dernier, le gouvernement chinois annonçait la fermeture de ses «camps de rééducation par le travail» . L’abolition de ce système tristement célèbre, qui a permis l’enfermement de centaines de milliers de personnes, est a priori une excellente nouvelle pour les droits de l’Homme.

Dans une synthèse publiée ce mardi 17 décembre, Amnesty International dénonce ce qui ne serait qu’un «changement symbolique» .

En effet, les «prisons noires» ou lieux de détention officieux pour pétitionnaires, les «centres de désintoxication obligatoire» et les «classes d’éducation juridique» ou «centres de lavage de cerveaux» , selon Amnesty, prennent déjà la place des camps de rééducation et si le nom change, les pratiques de persécution demeurent, rapporte l’ONG.

Effet d’annonce et fausse bonne nouvelle, l’abolition du système de «rééducation par le travail» ne serait qu’une «mesure de façade destinée à calmer l’indignation de la population» , selon les déclarations de Corinna-Barbara Francis, chercheuse sur la Chine pour Amnesty. «Les atteintes aux droits humains et la torture perdurent, mais sous une autre forme.»

Monde
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…