La Grèce se débat avec l’austérité et Aube dorée

Encore une année de descente aux enfers pour la Grèce.

Politis  • 19 décembre 2013 abonné·es

Encore une année de descente aux enfers pour la Grèce. Depuis 2010, le gouvernement applique des plans d’austérité drastiques en réponse au chantage à l’aide financière de la troïka.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : baisse de 40 % des salaires en moyenne, plus d’un quart de la population au chômage, un tiers sous le seuil de pauvreté. Il y a aussi des effets moins connus : hausse des suicides, augmentation du nombre de malades atteints du sida (les campagnes de prévention ne reçoivent plus de financements), montée de la xénophobie…
Les Grecs expriment régulièrement leur mécontentement dans des manifestations d’ampleur, mais une partie de la population a choisi le bulletin de vote du mouvement fasciste Aube dorée pour manifester son exaspération, et le parti néonazi a fait son entrée au Parlement.
Il faut attendre le meurtre d’un rappeur grec antifasciste, Pavlos Fryssas, mi-septembre, pour que le gouvernement réagisse. L’indulgence des autorités se révèle peu à peu et la Grèce découvre l’étendue des méfaits d’Aube dorée. Cet assassinat constitue un électrochoc et conduit à l’arrestation de plusieurs cadres du parti. Pendant ce temps, l’austérité continue de faire des ravages.

La brusque fermeture de la télévision grecque, le 11 juin, fait réagir au-delà des frontières. Mais l’émotion n’a pas empêché la poursuite des coupes budgétaires. Aujourd’hui, la troïka réclame encore 2 milliards d’euros d’économie pour le budget 2014.

La Grèce s’enfonce, sans pour autant être plus en mesure de rembourser ses créanciers.

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