L’Union européenne en crise

Si la monnaie européenne semble pour l’instant sauvée, les économies du sud de l’Europe demeurent dans un piètre état.

Politis  • 19 décembre 2013 abonné·es

Le 10 décembre 2012, François Hollande affirmait : « La crise de la zone euro est derrière nous. » Si la monnaie européenne semble en effet pour l’instant sauvée, les économies du sud de l’Europe demeurent dans un piètre état. La Grèce s’enfonce dans une crise sociale sans pour autant parvenir à se désendetter, l’Espagne et le Portugal sont toujours dans une situation préoccupante, tandis que l’Italie et la France continuent d’inquiéter leurs partenaires européens. L’UE – particulièrement l’Allemagne – est désignée comme responsable des maux de ces pays. Si établir un coupable idéal semble un peu facile, force est de constater que l’UE et l’Allemagne ont leur part de responsabilités. L’austérité prônée fait des ravages. Les remèdes appliqués par la troïka sont en train de tuer le malade.

À ces considérations économiques et sociales vient s’ajouter le sentiment de défiance grandissant entre les membres de l’UE. L’Allemagne et la Commission n’ont cessé de stigmatiser les « paresseux », pays du Sud refusant la réforme, et « devant aujourd’hui payer pour leurs excès d’hier »… Tandis que l’Allemagne est érigée en modèle par des intellectuels et des médias libéraux, ce qui est une source de ressentiment dans l’Europe du Sud.
Car, plus que l’Europe, c’est en réalité la pensée ultralibérale qui est le véritable accusé. 2013 est donc aussi l’année où le dogme libéral a commencé à être ébranlé.

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