Pour sauver leur banque de programmes, les radios associatives choisissent l’autonomie

Erwan Manac'h  • 12 décembre 2013 abonné·es

La liquidation du programme d’Échanges et productions radiophoniques (Epra) est officielle. Réunis hier en assemblée générale exceptionnelle, les administrateurs du groupement d’intérêt public ont nommé un liquidateur, qui disposera d’une année pour fermer boutique. Les représentants des 171 radios adhérentes du réseau, qui représentent 45 % de l’Epra, n’ont obtenu aucune garantie sur l’avenir des 11 000 heures d’archives accumulées en vingt ans d’existence.

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Elles ont donc annoncé leur intention de récupérer ces émissions, dont elles possèdent les droits d’auteur, pour les gérer au sein d’une structure associative créée à cette fin.

Illustration - Pour sauver leur banque de programmes, les radios associatives choisissent l'autonomie

« Nous ne voulons pas voir mourir vingt ans de travail. Nous possédons l’expertise qui nous permet de mettre en place notre propre structure » , expose Farid Boulacel, directeur de la radio New’s FM à Grenoble et président de la Coordination des radios associatives non commerciales de Rhône-Alpes (Crancra). L’enjeu est de continuer à valoriser ces archives (dont une partie reste encore à numériser) auprès du réseau des radios associatives qui continuent d’en assurer la diffusion.

Pour les radios, l’heure est donc à la prise de contact. Chacune devra faire la démarche de récupérer les archives dont elle possède les droits. Les ministères de la Ville et de la Culture, quant à eux, n’ont pas éclairci leurs intentions. Ils avaient émis l’hypothèse d’une reprise du fonds d’archives par l’Institut national de l’audiovisuel.

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