Juliette : « On n’est pas nombreux à déconner »

Sur son dernier album, Juliette emprunte à différents imaginaires, renouvelant ses engagements et son sens aigu de la dérision.

Ingrid Merckx  • 6 février 2014 abonné·es

Juliette est arrivée super remontée contre la manif de l’avant-veille, Jour de colère. A commandé un allongé avant d’embrayer sur son spectacle qui entame sa tournée, insistant sur les musiciens avec qui elle travaille depuis vingt ans, sa « troupe ». Un mélange de sérieux et de malice, un peu comme sur la pochette de son dernier album, Nour, réplique solaire et binoclarde à la lunette lunaire de Georges Méliès. « Finger in the nose ».

Vous glissez des petits mots pour l’auditeur dans la pochette de votre disque. Dont un qui invite à l’écouter au moins une fois en entier et dans l’ordre. Comment comprendre cette adresse à l’heure de l’écoute à la découpe ?

Juliette : Tous les artistes prêtent attention à la manière dont les morceaux s’enchaînent sur un disque. On calcule même la durée des blancs entre les chansons ! Les plateformes de téléchargement proposent une approche de la musique qui m’embête un peu : elles entérinent le format court et le saucissonnage. Ce petit mot que je glisse est un clin d’œil complice, car je sais bien qu’ a priori, quand on achète un disque, c’est pour l’écouter au moins une fois en entier. J’ai pris grand soin à ces petites

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Musique
Temps de lecture : 7 minutes