Procès Mélenchon contre Le Pen : délibéré le 3 avril

Michel Soudais  • 6 février 2014 abonné·es

Illustration - Procès Mélenchon contre Le Pen : délibéré le 3 avril - Jean-Luc Mélenchon à son arrivée au tribunal de Béthune (Photo:DENIS CHARLET / AFP)

Malgré les ultimes tentatives de l’avocat de Marine Le Pen , le procès dit du faux tract diffusé par le Front national pour nuire à Jean-Luc Mélenchon s’est tenu comme prévu, cet après-midi. Mais si l’ancien candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle était présent à l’audience, la présidente du FN et les deux autres membres de son parti cités à comparaître n’avaient pas daigné venir s’expliquer.
À l’issue d’une audience qui aura duré près de trois heures et demie, le tribunal correctionnel de Béthune a mis son jugement en délibéré jusqu’au 3 avril. De manière tout à fait surprenante, le procureur de la République, tout en insistant sur l’importance démocratique de l’affaire (voir ce que nous en disions), a joué les Ponce Pilate : il s’en est « remis à la sagesse du tribunal » .

À l’ouverture de l’audience , Me Wallerand de Saint-Just, conseil de Mme Le Pen, avait demandé un cinquième renvoi du procès en arguant trois motifs.
– Un recours en suspicion légitime devant la Cour de cassation à l’encontre du tribunal de Béthune.
– Il est de coutume, quand une affaire met en cause des personnalités politiques et qu’elle peut avoir des influences électorales, de ne pas l’audiencer à proximité d’un scrutin.
– Il n’a pas eu le temps de prendre connaissance de pièces transmises par la partie adverse deux jours plus tôt. Avec cette précision qui a fait sourire jusque sur les réseaux sociaux : « J’ai reçu un message électronique avec des fichiers mp4 que je n’ai pu ouvrir car mon ordinateur est peu compétent. »
Tous motifs rejetés par le tribunal, lassé de cette énième diversion. Par la suite, Me Wallerand de Saint-Just a tenté de s’opposer à l’audition des deux témoins présentés par le plaignant, sans plus de succès.

Sans surprise, les avocats de Jean-Luc Mélenchon , Me Lorvellec et Me Garrido, ont demandé la condamnation de Marine Le Pen assortie d’une peine d’inéligibilité. Tandis que Me Wallerand de Saint-Just demandait la mise hors de cause de sa cliente. Selon lui, le fait que Marine Le Pen ait assumé par deux fois cette distribution à la télévision ne fait pas d’elle la distributrice de ces tracts, elle ne faisait que couvrir ses troupes. Une défense aussi maladroite qu’anti-politique.

Lire > Marine Le Pen, inconséquente et irresponsable A LIRE le procès minute par minute sur le site de L’Avenir de l’Artois

Politique
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