Greenpeace à Fessenheim

Des militants de l’ONG ont occupé la centrale.

Ingrid Merckx  • 20 mars 2014 abonné·es

«Merci Greenpeace ! » , a réagi EELV, le 18 mars, après qu’une soixantaine de militants de l’ONG ont occupé la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). « En s’introduisant aussi facilement dans la centrale et en réussissant à s’installer sur le réacteur n° 1, les militants démontrent l’urgence de fermer au plus vite nos centrales les plus vieillissantes, en particulier celle de Fessenheim, la plus ancienne, située sur une zone sismique et en zone inondable. » Si ce n’était si grave, il serait piquant de mesurer la fréquence des occupations de centrales : Tricastin, Bugey, Gravelines… L’Europe compte 151 réacteurs, dont 73 ont plus de 30 ans.

Pour dégradations et violation de domicile, les militants interpellés encourent de deux à six mois de prison avec sursis. Pour EELV, ils devraient être considérés comme des lanceurs d’alerte : « Ni violence ni intérêt personnel, c’est de la désobéissance civique. Ils font un véritable travail d’éducation alors que le débat sur le nucléaire est confisqué. Et ce, à la veille des discussions autour de la loi sur la transition énergétique qui prévoit la fermeture de Fessenheim, promise par François Hollande, en 2016. Le drame de Fukushima a trois ans… Nous ne sommes pas à l’abri d’un accident… » Sans compter que pourraient pénétrer dans les centrales des gens moins bien intentionnés que ces militants.

Écologie
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