Bien choisir son stérilet

La dose d’hormones reste inférieure à celle d’une pilule.

Ingrid Merckx  • 17 avril 2014 abonné·es

Que faire ?

Quelle est la contraception la plus adaptée à sa personne et à sa santé ? Si l’on opte pour le stérilet, reste à choisir entre celui au cuivre et celui aux hormones. Dans le premier, c’est le cuivre qui est contraceptif, rendant les spermatozoïdes inactifs entre trois et dix ans. Le second, lui, délivre une hormone (lévonorgestrel) en petites doses dans l’organisme pendant cinq ans. Avec un effet contraceptif et progestatif qui bloque les spermatozoïdes et diminue, voire supprime, les règles.

Les avis sont partagés : si l’on décide de ne plus avaler la pilule pour ne plus prendre d’hormones, pourquoi en conserver avec un stérilet ? Nombre de femmes sont ravies d’être débarrassées de leurs règles, mais l’effet progestatif n’est pas le même pour toutes, et les hormones peuvent entraîner des désagréments similaires à ceux de la pilule (prise de poids, notamment), même si la dose d’hormones reste cependant bien inférieure à celle d’une pilule. D’autres utilisatrices s’inquiètent de la disparition de leurs règles, témoins d’un cycle naturel. Mais, chez certaines, le stérilet au cuivre peut au contraire provoquer des règles hémorragiques.

Pourquoi ?

Le stérilet est à la hausse depuis les scandales autour des pilules de 3e génération, mais aussi du fait des campagnes de prévention sur les risques liés aux contraceptifs oraux, surtout associés au tabac. Le stérilet ne rendant pas stérile, le nom exact est « dispositif intra-utérin » (DIU), il se pose à l’entrée du col de l’utérus lors d’une consultation gynécologique. Son efficacité est de 99 %. Les contre-indications sont : malformation de l’utérus ou fibrome, cancer du col de l’utérus ou de l’endomètre, tuberculose génitale et infection haute ou lendemain d’accouchement. Pour les DIU hormonaux, il faut ajouter les contre-indications liées aux hormones : phlébite, embolie pulmonaire, cancer du sein ou de l’ovaire, tumeur ou maladie du foie, hépatite virale ou suspicion de grossesse. En dehors de quoi, le stérilet représente un maximum de confort avec un minimum de contraintes : plus de risque d’oublier sa pilule un soir. C’est ce qui en fait un contraceptif intéressant pour les adolescentes. À condition de pas oublier d’utiliser des préservatifs : tout comme la pilule, il ne protège en rien des maladies sexuellement transmissibles.

Comment ?

– La pose dure quelques minutes et peut être un peu douloureuse. Elle réclame un suivi gynécologique, notamment pour vérifier que le stérilet reste bien placé. Celui au cuivre coûte environ 30 euros, l’hormonal environ 125 euros. Ils sont remboursés à 65 % par l’assurance maladie.
– Ils se retirent facilement et n’importe quand, en cabinet médical.
 Certains modèles comportent un fil qu’il faut couper court pour éviter des gênes pendant les rapports.
– Il existe des stérilets « du lendemain ».
– Choisirsacontraception.fr ; contraception.org ; filsantejeunes.com

Le geste utile
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