Immigration : La Cimade quitte des centres de rétention
La Cimade refuse de participer à « l’aggravation du traitement réservé aux personnes enfermées ».
dans l’hebdo N° 1300 Acheter ce numéro
La Cimade se retire de trois centres de rétention administrative (CRA) du Languedoc-Roussillon pour protester contre la dégradation de ses conditions d’intervention. La faute, selon elle, à une « logique économique de moindre coût » qui prévaut depuis la mise en place, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, d’un marché public pour gérer la mission des associations. À ces restrictions financières s’ajoutent de multiples limitations réglementaires qui entameraient la liberté d’action des intervenants, de moins en moins nombreux. La Cimade refuse ainsi de participer à « l’aggravation du traitement réservé aux personnes enfermées ». Si elle intervient toujours dans neuf CRA, elle n’exclut pas d’en partir si ses conditions de travail continuent de se dégrader.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un DonPour aller plus loin…
« Je ne veux pas être déportée » : au CRA d’Oissel, la mécanique de l’enfermement
« À Paris, les manifs pour la Palestine doivent être à la hauteur des autres capitales européennes »
L’affaire Tran, exemple malheureux d’une justice à deux vitesses
