L’Europe, on la change ou on la quitte ?

Deux livres, la Malfaçon, de Frédéric Lordon, et Que faire de l’Europe ?, de la Fondation Copernic et d’Attac France, s’opposent sur les stratégies européennes pour sortir des politiques d’austérité.

Thierry Brun  • 10 avril 2014
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La campagne pour les élections européennes démarre sur fond de mouvements sociaux et de parution d’ouvrages alertant sur les impasses de l’Europe et de la monnaie unique. Deux livres, la Malfaçon, de Frédéric Lordon, et Que faire de l’Europe ?, de la Fondation Copernic et d’Attac France, s’opposent sur les stratégies européennes pour sortir des politiques d’austérité. La gauche et les économistes critiques divergent sur les voies et les moyens du changement de politique européenne. Dans notre entretien, Frédéric Lordon réaffirme que défaire l’euro n’exclut nullement de continuer à œuvrer pour l’approfondissement des liens entre les peuples européens. De son côté, dans la tribune que nous publions, la Fondation Copernic estime que sortir de l’euro est un remède illusoire. Dans ce débat, il s’agit de proposer aux citoyens que l’Europe change de méthode et de doctrine, en vue de construire un espace politique, économique et social plus légitime. La construction européenne est un pur produit de la vision libérale d’une intégration par le grand marché concurrentiel et une monnaie unique à l’allemande. L’Union monétaire repose donc sur un modèle fondamentalement déséquilibré. Et un éclatement de la zone euro ne peut être exclu en cas de crise dans un pays d’Europe du Sud ayant atteint les limites de la résistance. Nous sommes dans un contexte où le registre des valeurs sociales et démocratiques est en train de tourner au désastre. C’est aussi cela dont il faut sortir, nous disent ces deux livres.

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