De Benzemou à Benzemâle

Jean-Michel Véry  • 19 juin 2014
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C’est curieux chez les médias , ce besoin de faire des phrases. Car, l’homme des médias, souvent rude, ne reste pas toujours courtois, tirant d’un bord à l’autre, souvent en pleine contradiction.
Il y a quelques mois, Benzema, c’était « Benzemou ». Au lendemain de son quasi hat-trick contre le Honduras, l’avant centre du Real s’est mué en « Benzemâle », couvert par les louanges des commentateurs de tous crins, sportifs ou non. Dithyrambiques et unanimes.

Et pourtant, il y a peu, Rim-K, tout le monde l’aurait donné à cent contre un, renvoyé tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux. Les gros mots et tout. Ses 1 222 minutes de disette en EDF, « La Marseillaise » qu’il ne chantait pas, son arrogance, sa moue, sa nonchalance, son argent, du Monde à Terrafemina , les médias avaient sorti le vitriol. Du résultat suisse de vendredi dépendra peut-être son nouveau statut, icône d’une resucée « black, blanc, beur » ou désamour unanime de médias avertis et versatiles. Comme disait le philosophe munichois : « Espérons que la routourne va tourner ! »

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