Gay Pride : Défilé en ordre dispersé

Si, d’ordinaire, la « Marche des fiertés » est l’occasion de rassembler autour des droits LGBT, celle de cette année, le 14 juin, sera boudée par plusieurs organisations. En cause, le mot d’ordre lancé par l’association organisatrice, la Lesbian and Gay Pride (LGP) : « Droits des trans, PMA, IVG, GPA, prostitution. Nos corps, nos choix. » Que l’on assemble procréation médicalement assistée et gestation pour autrui, IVG et prostitution a provoqué l’ire du groupe local d’Osez le Féminisme. Dans un appel à se désolidariser de la marche, signé par une trentaine d’organisations, l’association féministe dénonce un « procédé malhonnête » d’amalgame.

Mais, pour les organisateurs de la marche, il s’agissait simplement d’affirmer leurs combats quotidiens. «   Certains auraient voulu qu’on soit moins rentre-dedans, mais il aurait été malhonnête de ne pas mettre en avant toutes nos luttes. Ces sujets, nous ne les avons pas sortis de notre chapeau, nous travaillons dessus toute l’année », explique ainsi Edwige Marty, présidente de la LGP, au magazine Lyon Capitale. Prostitution et GPA, deux problématiques qui divisent jusqu’au sein des groupes politiques. Car, si Ensemble ! a réaffirmé son soutien à la marche, les autres partis du Front de gauche ont en revanche exprimé leur désaccord, appelant à défiler sous un mot d’ordre différent.