Universités : Menaces sur l’emploi

Les pétitions et mobilisations se multiplient contre les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Ingrid Merckx  • 26 juin 2014 abonné·es

Douze mille étudiants ou chercheurs ont signé, le 4 avril, la pétition « Le changement dans l’université, c’est maintenant ». Depuis ? Rien. Les universités et les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) s’enfoncent dans la crise. Le 18 juin, une coordination de syndicats et d’organisations (CG, FO, Groupe du 4 avril, Resau, Sauvons l’université !) a manifesté contre la loi sur l’enseignement supérieur du 22 juillet 2013 (ESR). Celle-ci impose des fusions d’universités, des regroupements et des communautés d’universités et d’établissements (ComUE) gênant des coopérations existantes et entraînant une hiérarchisation entre Paris et les 1re et 2e couronnes, notamment. Le 11 juin, le CNRS a lancé une pétition pour sauver l’emploi scientifique, elle a déjà recueilli plus de 6 000 signatures.

Les universitaires restent mobilisés du fait de l’ouverture, le 23 juin à l’Assemblée, de la discussion sur le projet de loi de finances rectificative. Avec 1,6 milliard d’euros de moins au budget sur 2015-2017, « les recrutements seront moins nombreux que précédemment », a annoncé la secrétaire d’État, Geneviève Fioraso, auteure de la loi critiquée. À la baisse du nombre de postes aux concours, s’ajoute une généralisation de l’emploi précaire et sous-payé. Selon la pétition du CNRS, il faudrait plusieurs milliers de postes supplémentaires dans le service public. Les signataires proposent de simplifier l’organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche, de financer des postes permanents plutôt que des projets, et de réformer le crédit impôt-recherche.

Société
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