Les racines vertes du débat

Autonomie ou aliénation ? Les réflexions d’André Gorz sur la place du travail imprègnent fortement la pensée de l’écologie politique.

Patrick Piro  • 24 juillet 2014 abonné·es
Les racines vertes du débat
À lire : « Repenser le travail avec André Gorz », Écorev n° 28 (automne 2007), « Décroissance & travail », Entropia n° 2 (printemps 2007).
© STEPHANE FRANCES / AFP

Un dimanche de novembre 2009, une quarantaine de militants de l’association écologiste Bizi envahissent l’Intermarché de Bayonne, qui ouvre ses portes sept jours sur sept depuis peu. On installe un matelas pour simuler une grasse matinée au pied de l’étal de légumes, des rollers patinent entre les gondoles, une partie de badminton débute par-dessus les rayons. Bizi dénonce le culte de la consommation non-stop et l’instauration du travail dominical, dont les gérants du supermarché assurent qu’il est consenti et qu’il ne concerne, ce jour-là, que des étudiants.

Un autre dimanche, des recruteurs « Bizi » en costume-cravate iront culpabiliser les flâneurs sur les plages basques, où l’on glande au lieu de « travailler plus pour gagner plus ». Pour les militants, le célèbre slogan de Nicolas Sarkozy résume l’impasse écologique d’un modèle de société où le travail et le temps que l’on y consacre sont asservis à une boulimie de consommation entretenue par des forces économiques qui ne jurent que par la

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