Ma précarité familière

Si je n’ai pas choisi d’être fauchée, j’ai décidé quels champs je cultiverais dans mon petit village de montagne.

Marion Dumand  • 24 juillet 2014 abonné·es

Ne nous racontons pas d’histoire. Ma précarité, je ne l’ai pas choisie. Elle me bride souvent, elle m’angoisse parfois, elle m’emmerde toujours. Un vieux machin que je traîne, qui gêne aux entournures, familière dans son irrégularité mais avec une constante : sous le seuil de pauvreté. J’ai 35 ans, un niveau « CSP +++ » et jamais de CDI. Mon plus haut et régulier salaire, je l’ai touché pendant mes études, smic hôtelier et pourboires, pendant neuf mois. Puis je suis devenue journaliste pigiste. Imaginez la tête des propriétaires et banquiers. Trois ans après ma

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Temps de lecture : 3 minutes