Patrick Haimzadeh : « En Libye, le local prédomine »

Spécialiste du pays, Patrick Haimzadeh juge illusoire de vouloir reconstruire un État central fort dans le contexte actuel. Il s’interroge sur la notion d’identité nationale.

Denis Sieffert  • 17 juillet 2014 abonné·es
Patrick Haimzadeh : « En Libye, le local prédomine »
© **Patrick Haimzadeh** a été en poste diplomatique plusieurs années en Libye. Il a publié Au cœur de la Libye de Kadhafi (Lattès, 2011)Photo : AFP PHOTO / ABDULLAH DOMA

Dans notre conception occidentale, s’il n’y a pas d’État central fort, c’est le chaos. En Libye, où existe une forte tradition de pouvoirs locaux, la situation doit être analysée différemment, comme le suggère Patrick Haimzadeh.

Dans ce qui apparaît comme un pays livré au chaos, le général Haftar [^2] est souvent présenté comme un recours, comme le maréchal Al-Sissi en Égypte. Est-ce votre analyse ?

Patrick Haimzadeh : On parle souvent de Haftar en ce moment, c’est déjà lui donner beaucoup d’importance. Les médias aiment bien avoir un personnage sur qui s’appuyer. La grille de lecture devient plus simple. En fait, loin d’être un facteur d’ordre, Haftar introduit une ligne de fracture supplémentaire.

Qu’en est-il de ses positions militaires et de son influence, notamment dans la région de

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