Filippetti : « Faudrait-il que nous nous excusions d’être de gauche ? »

Lena Bjurström  • 25 août 2014 abonné·es
Filippetti : « Faudrait-il que nous nous excusions d’être de gauche ? »
© Photo : Aurélie Filipetti le 30 juillet 2014 à l'Elysée. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Préférant devancer un possible limogeage en punition de son soutien à Arnaud Montebourg ce week-end, Aurélie Filipetti a annoncé qu’elle ne serait pas «candidate à un nouveau poste ministériel» .

Dans une lettre ouverte publiée par Le Monde, elle rappelle sa loyauté «sans faille» au cours des deux années passées, malgré les «difficultés» , de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange à la crise récente autour du statut des intermittents en passant par la baisse du budget de la culture.

Mais point trop n’en faut. A en croire la lettre de l’ex-ministre de la culture, le débat sur la politique économique de la France, réouvert ce week-end au sein du gouvernement par Arnaud Montebourg, est «salutaire» et «nécessaire» .

«Le réalisme, dit-elle, ne peut être synonyme de renoncement.» Que ni Manuel Valls, ni François Hollande n’en tiennent compte va, selon elle, à l’encontre du «devoir de responsabilité» du gouvernement vis-à-vis des électeurs de gauche, «de ceux qui ont fait [de ces ministres] leurs représentants, les incarnations de l’espoir de la gauche qui n’avait plus gouverné ce pays depuis dix années.»

Elle évoque une réunion à Matignon le 21 août, «malheureusement à la fois un révélateur et un exemple des raisons qui rendaient indispensable une discussion collective» .

«Au moment où nos concitoyens attendent de nous une politique réaliste mais de gauche, les discussions qui y ont eu lieu furent le tragique contrepied de tout ce pour quoi nous avons été élus. Je l’ai dit lors de cette réunion, faudrait-il désormais que nous nous excusions d’être de gauche ?»

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